Niflheim, une âme à la recherche du passé

Niflheim venait de se réveiller au milieu de nul part, enfin à un endroit auquel il était habitué. Il regardait autour de lui, rien ne lui semblait familier. Il cédait petit à petit à la panique. Il ne se rappelait plus de rien à part son nom. Il s’approcha d’un point d’eau, et but quelques gorgées. A travers le reflet d’eau, il se voyait. C’était un jeune homme, dont l’âge était entre la vingtaine et la trentaine, les cheveux châtains et un bandeau à la tête. Il portait juste une tenue légère. Niflheim était en train de marcher vers l’ombre d’un arbre pour se reposer et essayer de se remémorer les faits. Une voix le fit sursauter.

Alors tu vas mieux, Niflheim ?

Niflheim se retourna, il ne vis personne. Il regarda tout autour lui, mais le résultat fut le même : personne. Il continua donc sa marche.

Eh bourrique, tu vas me répondre, oui. Ou alors je vais me fâcher.

Encore une fois, Niflheim fut surpris.

Qui est là ? Montrez vous que je puisse vous parler face à face, ne restez pas dans l’ombre.

Mais tu le fais, exprès, morveux. On dirait que cette chute ne t’a pas arrangé le ciboulot.

De quoi vous parlez? Venez en face de moi pour discuter. Et puis, qu’est que cette histoire de chute à avoir avec moi.

Niflheim, une fois de plus tu ne me sers à rien. Je ne sais même pas comment t’as réussi à survivre jusqu'à présent. Tu devrais être six pieds sous terre depuis belle lurette.

Niflheim se rendait compte petit à petit que cette voix ne venait pas de l’extérieur, mais uniquement dans son esprit. Il s’effondra au sol. Il ne cessa de répéter

Je ne suis pas fou, je ne suis pas fou, je ne suis pas fou, …

Mais tu vas te taire oui, on ne s’entend même plus penser. Aller lève toi, sale larve, tu ne vas pas rester comme ca toute ta vie. Non mais, … Et si tu veux de l’aide, vas en ville et chercher toi une famille. Ce n’est pas en restant avec ces blobs verts que tu vas faire quoi que ce soit.

Niflheim écoutait cette voix et il savait qu’elle avait raison.

Merci, je vais m’en aller de ce pas vers la ville la plus proche.

Il attendait une réponse, mais aucun son ne se fit entendre. Ce fut le cas tout au long de sa traversé sur Baduk vers la ville de Silver Lake City. Il y avait énormément de personne dans la ville. Niflheim se sentait revivre. Il allait voir les annonces. Beaucoup d’affiche étaient mises. Il se renseigna sur la façon d’en poser une.

Quoi autant de gopis pour afficher une simple affiche, mais vous voulez ma mort. Tenez voilà l’argent, donnez moi donc ce parchemin et cette plume pour que mon argent m’ait servi à quelque chose.

Il venait de rencontrer la personne responsable des affiches. Et celle-ci lui réclamait des gopis pour qu’il puise en écrire une. Niflheim était bien obligé d’accepter s’il voulait être aider. Il se posa à une table et commençait à écrire.

Chers amis des Terres Argentés,

Mais qu’est que tu racontes, tu n’as pas d’amis ici, mon pauvre. Tu te crois où chez mémé ou quoi. Mais reprends-moi ca. On va te prendre pour un guignol. Mais on peut vraiment rien te laisser faire seul.

Mais vous allez arrêter de me parler, oui. Vous vous prenez pour qui ? Et puis laissez moi, je le fais comme je l’entends.

Niflheim avait pris un ton assez fort et toutes les personnes de la rue se tournaient vers lui à présent. Gêné et confus, il prit une voix plus faible.

Veuillez excuser mon comportement. Je tacherais de faire attention la prochaine fois.

Mais vas y, rabaisse toi plus encore, sal morveux. Tu ne viendras pas te plaindre quand tu te seras trompé.

Pourquoi vous me dites ca ?

Mais aucune réponse ne se fit entendre encore une fois.

Ace continuait donc son annonce.

Je me présente, Niflheim. Je me suis retrouvé sur ces terres par je ne sais quel moyen. Mais cela n’est pas grave, c est pour moi, une nouvelle vie qui commence.

Mais pour cela, j’évoluerai mieux dans une famille soudée. Je ne recherche ni à faire le bien ni à répandre le mal, mon souhait est de me tenir à coté de ces notions.

C’est donc pour cela que j’en recherche. Je souhaiterai pouvoir discuter avec eux, et les aider au mieux.

Contactez-moi par pigeon voyageur, j espère que celui-ci saura me trouver.

Non, mais quelle annonce de fiotte.

Mais vous allez arrêter oui.

PS : J’entends une petite voix, mais je ne pense pas que je sois fou.

Niflheim arrêta d’écrire et mis l’affiche sur le tableau. Il s’en alla ensuite se reposer tranquillement à une terrasse.

Niflheim était arrivé dans le fort des Alones & Free. Il était parti en direction de ce repaire car une soigneuse avait émis le souhait de le rencontrer et de partager la route sur les terres argentées. Il avait donc pu rencontrer Emi, la mage, et Tiamat. Il a pu par la suite rencontrer Drodro et Drodréo.

Quoi qu’il en soit, le fort était devenu un petit chez lui. On lui avait montré une chambre où il pouvait s’installer et se reposer. Niflheim n’avait que peu d’affaires avec lui, le rangement n’était donc pas un souci. Voyant le guerrier si peu vêtue, la mage Emi s’était inquiété et lui avait procuré certains équipements.

Oh là là, mignonne, sexy et en plus attentionné, si elle fait aussi la cuisine, il ne faut pas la laisser entre de mauvaises mains. Allez faut que tu ailles faire le premier geste la prochaine fois. Quoi que, vu comme tu es, un malheureux guerrier sans défense, elle ne te porterait même pas un regard.

Petit à petit, Niflheim s’habituait à la vie dans le fort, il s’y était habitué mais quelque chose lui manquait. Il alternait le repos et la chasse. Il aimait aller vers Silver Lake pour traquer les crocodiles et les requins. Mais ce n’était pas cela qui l’attirait, c’était uniquement le contact avec l’eau. Il ne savait pas pourquoi mais cet élément l’apaisait, le vide se faisait dans son esprit et le repos était réparateur. Il ne savait pas pourquoi, mais il n’aimait pas non plus se poser des questions pour rien.
Niflheim préférait être tranquille et au calme.

La chambre dans le fort était une grande pièce, avec un grand lit sur le côté. Deux grandes fenêtres permettaient de voir l’horizon. La salle paraissait grande, mais l’impression la plus effrayante était qu’elle était vide. Seulement un tapis sur le sol, quelques chandeliers, une armoire.

Il aurait pu faire mieux sur la décoration quand même. On dirait quasiment une prison, il ne manque plus que les barreaux. Il va falloir tout faire, nous même.

Niflheim écoutait cette voix intérieure, mais n’y prêtait guère attention. Il s’y était habitué, malgré le fait que certaine fois, les remarques sont tellement déplacés qu’il était gêné, alors qu’il n’y est absolument pour rien. Quoi qu’il en soit, ce soir là, il s’était posé sur son lit, fixait les lueurs de la lune.

Alors mon petit, cette vie, elle te plaît. On dirait que tu as tout oublié et que tu ne cherches plus ce qui t’es arrivé. Ce passé, tu le renies ou alors tu ne veux pas t’en souvenir. Mais un jour, il te rattrapera sans que tu le saches et surtout sans que tu ne le veuilles.

Que me veux-tu à la fin ? J’apprécie ma vie actuelle, et je ne vois pas pourquoi j’irais me tracasser avec le passé.

L’avenir te fera surement changé d’avis.

Exprimes toi clairement, je ne comprends rien. Expliques moi si tu en sais autant.

Le silence régnait maintenant dans l’esprit de Niflheim, aucune voix ne se fit entendre.

C’est cela, pars comme tu arrives, tu commences réellement à m’énerver.

Niflheim ne parvint à s’endormir qu’après de longues heures de veilles et emporté dans les bras de Morphée par la fatigue.

(HRP je te remercie pour ces lignes de pur bonheur et de souvenir , n'hesite pas de continuer a raconter ta vie chez les A&F, l'edition d'un bouquin est realisable dans ce jeu, je paierai meme "l'imprimeur" pour diffuser ton oeuvre.......)